Alors ça a commencé comme ça : Oh un
Polar, oh, un nouvel auteur français, oh, ça parle aussi de Rock et de Blues,
oh, le titre est sympathique et la quatrième de couv’ alléchante et ô joie,
j’ai un billet de 20 qui traine dans mes fouilles… Achat ! L’occasion qui fait le larron en quelque sorte…
Et l’occasion fut bonne et le larron
comblé. Parce que « Du Son sur les
Murs » est un bon roman. Un très bon premier roman même. Frantz Delplanque nous livre ici un
petit opuscule très bien mené : rythme soutenu et intrigue bien
construite. On dirait du Guez, ça ressemble à du Benacquista, tout ce que
j’aime, avec la petite touche d’originalité personnelle qui va bien.
Il y a surtout le héro, jeune retraité de
retour dans son pays basque natal. Un héro bien campé, détaché, cynique et au
final bien sympathique malgré ses coupables activités passées. Jon Ayaramandi est de ces personnages
romanesques que l’on quitte à regret une fois la dernière page tournée et que
l’on se prend à espérer revoir dans de nouvelles aventures…
Les autres protagonistes ne sont pas en
reste qui, bien que personnages classiques du roman noir, la petite pépée sexy,
le vieux gangster, n’en sont pas moins d’une belle épaisseur.
Et puis il y a la musique, véritable bande
son qui colle à l’histoire, comme dans un film de Melville et qui participe
aussi à notre plaisir de lecteur.
Le style est agréable, drôle parfois,
cynique souvent, servant l’histoire comme la guitare de Malcom Young les
morceaux de qui vous savez…
Bref, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire
« Du Son sur les Murs » et
en rédigeant ce petit papier je me dis qu’il serait peut-être bon que je me
procurasse le second bouquin de Delplanque
pour retrouver l’ami Ayaramandi.
Frantz
Delplanque - « Du Son sur les Murs» - Seuil 2011