La trame de ce
deuxième roman de Sebastian Fitzek,
m’est tout à fait sympathique. Imaginez qu’un forcené, animé des meilleurs
intentions au demeurant, prenne le contrôle des studios d’une radio FM en vogue
et se mette à diffuser enfin de la musique digne de ce nom plutôt que les
daubes habituelles… On pourrait presque lui pardonner sa bombe, ses armes et
ses menaces… D’autant plus que sa cause semble belle… et n’a rien à voir avec
des questions de goûts musicaux.
L’histoire est en
effet un peu plus compliquée que cela, avec son lot de rebondissements et de
(presque) faux semblants, et juste ce qu’il faut de conspiration d’état pour
nous tenir en haleine… un peu. Un peu seulement parce que l’on voit assez vite
venir le coup de théâtre final qui pour le coup n’en est plus tout à fait un.
Et ce malgré les artifices utilisés par l’auteur pour essayer de nous égarer. Fitzek se piège lui même d’ailleurs en
optant pour une structure littéraire en « Point of View » qui n’est
pas sans emmener quelques invraisemblances.
L’Histoire en
elle même n’est pas mauvaise en soi et le rythme du récit est plutôt bon,
alerte, presque cinématographique… Je me suis d’ailleurs assez rapidement
surpris à penser que « Ne les crois
pas » avait plus la couleur d’un scenario de bon polar télévisé que
d’un roman. La faute à des personnages qui auraient mérité un peu plus
d’épaisseur ce qui est vraiment dommage parce qu’il y avait matière. Les deux
principaux protagonistes étant psychologues de profession et tourmentés l’un et
l’autre par leurs démons respectifs, il y avait la place à un portrait
psychologique plus poussé.
L’intrigue
reste aussi assez simpliste et ne paraît parfois n’être que le prétexte à une
accumulation de scènes d’actions. Elle reste aussi à la surface de choses et
nous laisse un peu sur notre faim quant à la fameuse machination.
Sans être
vraiment mauvais, « Ne les crois
pas », est loin d’être du niveau de « Thérapie » ou du « Voleur
de Regard » que j’ai pris beaucoup plus de plaisir à lire. Il reste un
petit roman assez efficace pour tuer le temps par une pluvieuse journée
d’automne.
Sebastian Fitzek - « Ne les crois pas » - Le Livre de
Poche 2001
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